Hyperconnectés : les jeunes pris dans la toile
08 SEPTEMBRE 2025

Les adolescents passent, en moyenne, 4h, chaque jour devant un écran, selon Santé Publique France. Un chiffre en constante augmentation. Cette hyperconnexion qui n’est évidemment pas sans risques. Stress, isolement, fatigue mentale, cyberharcèlement : le numérique peut aussi avoir des effets négatifs sur la santé mentale et le quotidien des jeunes.
Un étudiant sur trois dit, par exemple, avoir déjà ressenti une forme de mal-être liée à ses usages numériques. D’autres relèvent de vraies difficultés à accepter leur reflet « sans filtre » dans le miroir ou bien à se passer de leur téléphone durant une journée.
Je pense aussi aux risques massifs liés à des plateformes comme ChatGPT. Cela cause énormément de problèmes aux étudiant.e.s et aux élèves qui l’utilisent beaucoup pour l’aide au devoir, parfois pour réaliser le travail demandé à la maison ! Je pense que l’intelligence artificielle générative est un risque réel.
Alexandre Guitton, chercheur à l’Université Clermont Auvergne
Si aujourd’hui faire l’impasse sur le numérique semble compliqué, son usage par les plus jeunes doit être expliqué, discuté en famille pour éviter l’isolement de l’enfant. Depuis 2023, le gouvernement a également mis en ligne une plateforme à destination des parents qui ont besoin d’un coup de pouce pour limiter le temps d’écran et s’assurer que leur adolescent n’a pas accès à des contenus pornographiques en ligne.
Pour mieux comprendre l’hyperconnexion des jeunes et ses conséquences, notre journaliste Mirela Dibra s’est rendue à l’ISIMA, l’école d’ingénieurs en informatique de Clermont-Ferrand pour y rencontrer Alexandre Guitton, professeur, directeur de l’établissement, et chercheur à l’Université Clermont Auvergne.