Le harcèlement scolaire n’est pas une fatalité
De nombreuses recherches et expérimentations sont menées depuis quelques années contre le phénomène du harcèlement scolaire. Elles prouvent que des solutions existent bel et bien.
Comment lutter contre le harcèlement scolaire ? Les élèves ambassadeurs contre le harcèlement du lycée professionnel Pierre Boulanger de Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), se sont penchés sérieusement sur la question, et ont invité dans leur CDI un des pionniers de la réflexion sur la question.
Mélanie, Amine, Raphaël, Noa, Paul, Antoine, Dorian, Mathéo, Nolan, Pablo, Myriam et Erwan, élèves ambassadeurs contre le harcèlement, en première et terminale au lycée Pierre Boulanger de Pont-du-Château l’ont invité, et ont aussi interrogé Muriel Bresson et Heloise Decaens, leurs deux professeures documentalistes. Ils ont construit toute une émission autour de la question.
Bertrand Gardette est auteur de quatre ouvrages sur la question du harcèlement scolaire, et à contribué à adapter en France la méthode de la préoccupation partagée, créée par le chercheur estonien Anatol Pikas. Il est également Conseiller Principal d’Education au lycée Lafayette à Clermont-Ferrand.
Anatol Pikas explique que ce qui fait le lien entre tous les élèves dans un groupe, dans une classe, c’est la peur ! La peur d’être exclu, la peur d’afficher nos différences… Et à partir de ce constat, Pikas explique que le harceleur, s’il agit comme ça, c’est peut-être pour se protéger, et que peut-être il n’est pas content non plus de cette situation. Alors la méthode de la préoccupation partagée, c’est de confier au harceleur la responsabilité de l’arrêt de la situation de harcèlement. Je n’y croyais pas du tout au début, mais dans 80% des situations, ça marche !
Bertrand Gardette
Bertrand Gardette est notamment l’auteur de « Harcèlement scolaire : le vaincre c’est possible », aux éditions ESF Sciences Humaines.
Production issue d’un atelier radio réalisé par l’Onde Porteuse avec le soutien de l’équipe de direction du lycée Pierre Boulanger, de Ludovic Mitton, proviseur et d’Alexandra Marion, proviseure adjointe et avec la participation financière de la Région Auvergne Rhône-Alpes.