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Les structures de l’IAE refusent le plan de liquidation de l’insertion dessiné par le budget 2026

03 DÉCEMBRE 2025

Les sénateurs ont jusqu’au 15 décembre pour terminer l’examen du Projet de Loi Finances 2026. Dans le même temps, les structures de l’Insertion par l’Activité Économique (IAE) se mobilisent, ce jeudi 4 décembre, pour leur faire entendre raison : la coupe budgétaire de 14% prévue dans le texte menace directement 20 000 postes d’insertion Équivalent Temps Plein (ETP).
Notre invitée, Marina Crabeil est déléguée régionale du réseau Chantier École.

Parcours-insertion
©Illustration de Lydia Aubin – Vallon de Haute-Bretagne

Les ateliers et chantiers d’insertion sont particulièrement visés depuis plusieurs années dans la stratégie de recherche d’économies de l’État. Et pourtant, ces structures représentent un tremplin précieux pour permettre aux personnes précaires et éloigner de l’emploi de retrouver leur place sur le marché du travail.

Si le budget 2026 est adopté, c’est tout le secteur de l’insertion qui sera directement impacté. À l’échelle nationale, ce sont 60 000 personnes éloignées de l’emploi qui ne pourront pas continuer ou accéder à un parcours d’insertion et resteront en situation de grande précarité.

Quand on investit 1€ dans l’aide au poste des publics en situation d’insertion dans les structures, cet euro investi peut rapporter jusqu’à 3€ de recette pour l’État. Ça veut dire la création d’une richesse sur un territoire, des cotisations sociales à traversé les salaires qui sont versés, mais également une consommation plus locale sur le territoire puisque les personnes ont un salaire et n’ont plus d’aides sociales.

Marina Crabeil est déléguée régionale du réseau Chantier École

Une baisse de 200 millions revient à se priver de 300 millions d’euros de recette et d’économies sociales. Toutes ces structures d’insertion ne représentent pas un coût pour l’État, mais un bouclier social. Chaque personne qui retrouve un emploi après un parcours en insertion permet une baisse des dépenses sociales (RSA, CMU…). Un salaire fixe leur permet également d’augmenter leur consommation, ce qui est bénéfique pour l’économie réelle.

Marie Guinard

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