Au chevet de la couche d’ozone
02 OCTOBRE 2025

source : Wikipédia
Entre 1975 et 1984, des campagnes de prospection avec ballons sondes organisées par le géophysicien britannique Joseph Farman et son équipe, montrent une baisse graduelle et inquiétante des taux d’ozone dans la stratosphère au-dessus de la base scientifique de Halley Bay en Antarctique.
En 1985 le résultat de leur étude est publié. Tous les hivers, un trou anormal dans la couche d’ozone apparaît au-dessus de l’Antarctique.
Cette découverte est à l’origine d’une des plus efficaces collaborations entre les industriels, les scientifiques et les États, qui aboutit en 1987 à la signature du Protocole de Montréal, ratifié par 24, puis 198 pays. Il vise à interdire la production et la commercialisation des substances chimiques chlorées détruisant la couche d’ozone. Ces substances sont principalement les CFC (chlorofluorocarbures) utilisés dans les systèmes de refroidissement (réfrigérateurs, climatiseurs…).
C’est un bel exemple de collaboration internationale entre les scientifiques, entre les politiques et entre les industriels. (…) Ce que je retiens, c’est la fragilité de la couche d’ozone. Et lorsque l’on perturbe l’environnement, le temps pour revenir aux conditions initiales prend de nombreuses années, des dizaines, voire des centaines d’années.
Didier Hauglustaine
L’OMM (Organisme Mondial Météorologique), publie tous les 4 ans un rapport afin d’évaluer l’état du trou de la couche d’ozone. Selon le dernier rapport, publié le 3 septembre 2024, il est en voie de guérison. La résorption sera totale dans les années 2060.
Pour nous expliquer ce processus, nous recevons Didier Hauglustaine, chimiste de l’atmosphère et directeur de recherche au CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement.
Entretien réalisé par Marie Guinard