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La fabrique du sport au féminin

20 JUIN 2025

Le 9 avril dernier, le CIO, Comité international olympique, a annoncé pour la première fois de son histoire, plus de sportives que de sportifs aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Ceux de Paris avaient déjà revendiqué les premiers jeux paritaires. Mais parité ne signifie pas égalité. Eclairage avec Mathilde Julla-Marcy, sociologue à l’Université de Nantes.

Mathilde Julla-Marcy, sociologue et maîtresse de conférence à l’UFR STAPS
@L’Onde Porteuse

Contrairement à certaines idées reçues, les femmes pratiquaient déjà des activités physiques au XIXe siècle, principalement dans les milieux bourgeois et aristocratiques, à travers des activités comme l’équitation, le tennis et l’alpinisme.

Alice Milliat a joué un rôle crucial, dans les années 1920, en créant les jeux mondiaux féminins en réponse à l’exclusion des femmes des Jeux Olympiques, initiative qui conduira à l’inclusion des premières épreuves féminines d’athlétisme aux JO de 1928.

“Les représentations de l’entourage sont plus stéréotypées que ce que les athlètes intériorisent”

La massification du sport des années 1970 et 1980 a permis l’émergence d’élites féminines dans de nombreuses disciplines. Néanmoins des stéréotypes et des préjugés persistent, notamment dans la représentation médiatique des femmes sportives, souvent présentées sous l’angle de leur féminité plutôt que de leurs performances.

Les défis actuels du sport féminin nécessitent, entre autres, d’adapter les programmes d’entraînement aux spécificités physiologiques féminines, donc de développer la recherche scientifique sur l’entraînement des femmes ainsi que d’améliorer la formation des acteurs du monde sportif sur les questions de genre.

des défis qui aujourd’hui suggèrent de renforcer le soutien public pour compenser les inégalités de financement privé.

“Pour pouvoir accéder aux sponsors privés  les femmes doivent déjà avoir fait de très hautes performances”

Mathilde Julla-Marcy est sociologue et maîtresse de conférence à l’UFR STAPS, Unité de Formation et de Recherche Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, de l’Université de Nantes. Elle travaille sur les carrières sportives d’élite, particulièrement sous l’angle des inégalités homme-femme.

Estelle Athimon et Sébastien Morvan

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